Rémunération directe et indirecte : quelles différences ?

14 Fév. 2023

Pour l’entreprise, communiquer sur sa politique de rémunération globale c’est donner du sens, permettre à chaque salarié de comprendre les composantes de son package de rémunération et son évolution.

Un Bilan Social Individuel (BSI) est une solution qui permet, sur un support unique, de présenter à chaque salarié un récapitulatif des éléments individuels de sa rémunération globale sur une année complète. Pour cela, il faut d’abord pouvoir définir la rémunération globale de manière plus précise, en distinguant les éléments de rémunération directe et de rémunération indirecte.

La rémunération directe 📢

La rémunération directe, est le premier élément que cite un salarié quand il pense à sa rémunération. Elle est versée en contrepartie du travail fourni par le collaborateur.

Elle recouvre 2 notions : La rémunération fixe qui représente en moyenne 85% de la rémunération directe et la rémunération variable.

La rémunération fixe est directement corrélée au niveau de maîrise ou d’expérience d’un salarié pour un poste particulier. Elle est souvent synonyme de salaire de base pour les salariés (il représente généralement 84 % de la rémunération fixe).

Mais la rémunération directe fixe s’étend aussi à des éléments tels que le 13ème mois, la prime de vacances, la prime d’ancienneté, les primes liées aux conditions de travail.

La rémunération variable dépend directement de l’atteinte ou non d’objectifs qualitatifs et/ou quantitatifs, individuels et/ou collectifs. Elle concerne 70 % des salariés et peut inclure différents types de primes :

  • Les primes liées aux performances du salarié (primes d’objectifs, bonus, commissions, prime de productivité…)
  • Les primes exceptionnelles
  • Les primes liées au temps de travail (heures supplémentaires, primes d’astreintes…)

Cette rémunération directe est un volet bien connu de la rémunération globale.  Elle représente en moyenne 86 % de la rémunération globale des collaborateurs. Ce que l’entreprise cherche davantage à mettre en avant, c’est la part non négligeable et variée que représente la rémunération indirecte.

 

La rémunération indirecte 🔎

La rémunération indirecte est sans lien étroit avec le travail effectué. C’est la somme des avantages sociaux, avantages complémentaires et des conditions de travail qu’un employeur peut offrir à ces salariés.

Parmi les avantages sociaux proposés par l’entreprise, on retrouve en premier lieu l’épargne salariale, qui demeure le poste le plus important.

L’entreprise peut, via ce dispositif d’épargne collectif, distribuer aux salariés une partie des bénéfices réalisés, appelée la participation. Elle peut également verser une prime liée à la performance de l’entreprise, à la réalisation d’objectifs, appelée l’intéressement. Si le collaborateur choisit d’investir ces sommes dans le Plan d’Epargne Entreprise (PEE) ou dans le Plan d’Epargne Retraite Collectif (PERCO), l’employeur peut en outre réaliser un versement complémentaire, l’abondement.

La mise en place d’un actionnariat salarié, rentre également dans le champ de la rémunération indirecte et propose ainsi aux salariés l’achat d’actions à un cours plus avantageux que le cours de bourse.

La protection sociale est un autre volet des avantages sociaux. Elle rentre dans la catégorie de la rémunération indirecte dite fixe. C’est un outil performant pour l’employeur qui donne une dimension sociale à l’entreprise, très appréciée par les salariés.

De plus en plus d’entreprises ont déjà mis en place, par exemple, un dispositif de retraite supplémentaire ou en ont le projet. Ce supplément de retraite vient s’ajouter au régime de base ainsi qu’au régime complémentaire, et sera versé généralement sous forme de rente au moment de la cessation de l’activité professionnelle. Le régime à prestations définies (dits article 39) est le plus répandu. Il existe également des régimes à cotisations définies (dits article 82 ou 83) qui sont plus sélectif.

Autre élément de la rémunération indirecte, source de motivation et de fidélisation et d’attractivité pour les salariés, la complémentaire santé. Elle permet aux salariés de bénéficier d’une protection santé moins chère et souvent plus performante qu’un contrat négocié individuellement. En moyenne, 62% des cotisations de cette complémentaire santé sont pris en charge par l’employeur.

L’entreprise peut également souscrire auprès d’un assureur un contrat d’assurance de prévoyance collective. Cette assurance accompagne les salariés en cas d’accidents de la vie (arrêts de travail, invalidité, incapacité permanente ou décès).

La rémunération indirecte se compose enfin de dispositifs d’entreprise multiples.

🍃 On y retrouve les avantages en nature, tel que le véhicule de fonction, le logement de fonction ou la mise à disposition d’un mobile ou d’un ordinateur portable.

Les autres dispositifs touchent un large spectre d’avantages pour les salariés qui favorisent leur fidélisation et attachement à l’entreprise. Le premier d’entre eux est la dotation au Comité d’Entreprise, puis viennent la politique de transport, l’action sociale/logement, la formation, la restauration d’entreprise, la médaille du travail, le télétravail, la crèche d’entreprise, la conciergerie/salle de sport, le CESU. On retrouve aussi dans cette catégorie les avantages liés à l’activité propre de l’entreprise, tels que des tarifs préférentiels sur leurs produits.

Un Bilan Social Individuel (BSI) est un mode de communication efficace, pédagogique pour promouvoir la politique sociale et de rémunération globale mise en place par l’entreprise.

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